cake topper oursons

Celui qui avait fait sa demande… il y a six ans

Alors, alors… où en étions-nous ? Ah oui ! Nous nous étions présentés. C’est déjà un bon début.

Maintenant, suite logique des choses, je vais te parler de THE demande. Oui, parce que je vois bien que tu te dis : « quand même, en plus de 10 ans de vie commune, une maison et deux gremlins enfants au compteur, le sujet du mariage à bien dû se pointer une ou deux fois sur le tapis » !

La réponse est oui, il s’est bien pointé sur le tapis… et devant notre manque commun d’enthousiasme pour la question, il a bien vite regagné ses pénates.

Jusqu’au jour où…

bague et montre de fiançailles

Crédits photo (creative commons) : Kurtis Garbutt

Tic tac tic tac…

Je te brosse un peu le tableau.

Moi, l’éternel garçon manqué qui ai réussi à séduire Monsieur attifée comme un skateur/surfeur (oui, oui, avec les Vans et tout, la classe), l’ado attardée sur le tard plus préoccupée par l’identité de R.A.B. que par la dernière collection de Cymbeline, la geekette dévoreuse de mangas plus que de magazines de mode… En résumé, l’archétype de l’anti-midinette qui passe bien son temps à rêvasser, ça oui, mais à tout sauf au prince charmant. Ajoutez à ça des parents, grands-parents et oncles et tantes divorcés et tu comprendras bien que le « oui pour la vie ! » me laissait quelque peu dubitative.

Lui, qui attend toute sauterie réunissant plus de cinq personnes avec la même impatience qu’un rendez-vous chez le dentiste (il ne s’appelle pas Monsieur Ourson pour rien), dont le sens du romantisme frise le 0 absolu et qui est plutôt mal à l’aise avec les démonstrations d’affection en public… Il est clair que, contrairement à Mlle Suzette (qui nous contait comment elle avait dû briefer son amoureux pour qu’il lui évite la scène du genou à terre devant toute une assistance), je n’avais pas à m’en faire avec les demandes en mariage intempestives (en public ou non).

Bref, tu l’as compris, comme lors de notre première rencontre, pour le mariage, c’était pas gagné.
Mais ça nous allait bien comme ça, et c’est l’essentiel (mais ça n’est pas dans Lactel).

Puis sont arrivés les projets…

Et comme je suis une mono-tâche de base (ce qui n’est pas évident quand on prépare un mariage mais ça, je t’en parlerai une autre fois), on a avancé une étape après l’autre.
Après s’être installés ensemble, la première étape était la réussite de mon concours afin d’obtenir la titularisation magique par laquelle toutes les portes de la félicité s’ouvrent grand devant toi (j’exagère, tu crois ?). Une fois ce sésame obtenu (YES !), nous avons souhaité acheter notre petit nid.

Et c’est là qu’en règle générale, on commence à se demander si on ne devrait pas se marier.

Et bien nous, non. Il y avait bien une discussion ou deux où on s’est dit « un jour, on le fera certainement », mais rien de concret.

Puis Monsieur a souhaité une descendance. Et là, ça tombait bien, j’étais over prête (Au ta-quet ma chérie !), car si le mariage ne m’emballait pas plus que ça, je n’avais en revanche aucun doute sur le fait qu’il était bel et bien l’homme de ma vie.

Le petit souci, c’est qu’apparemment, mon cœur n’était pas over prêt, lui. Résultat des courses : direction le service réanimation des suites de l’accouchement et une grosse frayeur pour tout le monde, Monsieur compris. En fait, Monsieur a tellement eu peur que lorsqu’il a pu enfin me voir (perfusée et branchée à tout un tas de machines qui faisaient bip-bip), il m’a dit : « j’aimerais qu’on se marie ». Et là, j’ai souri parce que c’était OUI ! Ça fait donc bien six ans, c’est-à-dire l’âge de mon aînée.

Mais que s’est-il passé pendant ces six ans ?

Tout d’abord, le problème de ne pas s’intéresser au mariage et de très peu en discuter avant LA demande, c’est qu’on ne peut pas comparer nos envies sur la question et que du coup, on découvre les choses de manière un peu abrupte. Monsieur a donc découvert que mon idée de notre mariage, c’était un passage à la mairie puis éventuellement un vin d’honneur et surtout une grande fête avec famille et amis proches (une cinquantaine de personnes à tout casser, rien d’extravagant, tu en conviendras). De mon côté, j’ai découvert que l’idée que se faisait Monsieur de notre mariage, c’est un passage devant Monsieur le Maire avec nos témoins (et à la grande rigueur, parents et frères et sœurs), un resto pour tout ce petit monde et basta. Le coté guindé et protocolaire du mariage, très peu pour lui. Et là je me suis dit : « Houston, on a un problème… » Bon, bon, bon, rien de très grave après tout. Au bout du compte, rien ne pressait vraiment, on avait le temps qu’il change d’avis.

Puis j’eus une idée lumineuse : aller voir sur internet, histoire de trouver quelques inspirations et exemples de mariage sympas et décontractés histoire d’appâter le chaland de faire envie à Monsieur et de lui prouver qu’un mariage pouvait se faire sans arrivée en calèche + jarretière + pièce montée.

Et ce qui devait arriver arriva… Je pris goût aux blogs de mariage (euphémisme) et me pris à rêver de notre grand jour. A force de le saouler de persévérance et avec quelques concessions mutuelles, nous finîmes par trouver un terrain d’entente (alléluia !!).

Je m’armai donc de ma liste d’invités et de ma calculette Texas Instrument © d’un beau tableau EXCEL et commençai à chiffrer tout ça. Et là, je faillis faire une attaque. Oui, figure-toi que jusqu’ici, je vivais dans un monde merveilleux plein de licornes à paillettes où il était possible de faire une mariage avec cinquante invités sans un radis en poche (pas même la queue d’un). Atterrissage en urgence, donc. Même s’il n’était pas question de refaire le mariage de Kanye et Kim au Château de Versailles, il y avait quand même un minimum vital pour que ça ressemble à peu près à quelque chose.

Bon, bon, bon, rien de très grave après tout. Au bout du compte, rien ne pressait vraiment, on avait le temps. De cigales, nous nous fîmes donc fourmis et commencèrent à économiser lentement patiemment.

Sur ces entrefaites,  la famille s’agrandit et nous nous trouvâmes bientôt à l’étroit dans notre petit nid. La décision de vendre remit soudain mon rêve notre projet de mariage au goût du jour. Une plus-value raisonnable pouvait nous permettre de compléter notre maigre pécule et tout rendre enfin possible.

« Une plus-value raisonnable »… Au moment de l’écrire, j’hésite entre rire ou pleurer. Car si tu as bien suivi notre ami Stéphane Plaza, tu as une bonne idée de l’état lamentable du marché de l’immobilier  ces dernières années. En 18 mois, pas une proposition donc pas de vente donc pas de plus-value donc pas de mariage.

Bon, bon, bon, rien de très grave après tout. Au bout du compte, rien ne pressait vraiment, on avait le temps… Non, là en fait, je t’avoue que j’ai vraiment commencé à ne plus penser qu’à ça (j’ai fait ma Monica). Il faut dire que ça faisait bien trois ans que je m’usais les yeux sur des blogs à baver sur les mariage des autres. Et puis, au delà du simple jour de notre mariage, j’avais tout simplement une furieuse envie de devenir Mme Ourson devant la loi, de porter le même nom que mes filles etc etc.

Celui qui avait fait sa demande… il y a six ans

Crédits photo (creative commons) : Andy Rennie

Finalement, un gentille fée a dû me prendre en pitié car une rentrée d’argent inespérée à l’automne dernier nous permit enfin de fixer une date et de nous lancer dans le monde merveilleux des wedding préparatifs (Youpi !)

Et toi, tu as longtemps cherché qui était vraiment R.A.B attendu après la demande pour fixer une date ? L’aspect financier a-t-il eu un impact sur votre décision de vous lancer dans les préparatifs ? Raconte !

Madame Diabolo Menthe

Moi, c\'est Madame Diabolo Menthe, 34 ans. Lui, c\'est Monsieur Ourson, 36 ans. Heureux parents de deux petites filles (de deux et six ans), nous nous sommes mariés en Picardie, début octobre 2015, lors d\'une journée que nous avons souhaité à notre image : simple, conviviale et décontractée.

Commentaires

  • Mademoiselle Fleur
    Répondre
    27 juin 2015

    Je comprends bien ton sens des priorité ! Je suis un peu comme toi. Je mebdis chaque chose en son temps même si parfois cela me pèse plus que cela ne m’aide. Pour le moment on fait tout dans l’ordre mais uniquement parce que acheter un appartement en région parisienne relevé d’un rêve pour le moment inaccessible à notre bourse.

  • mademoiselle marmotte
    Répondre
    27 juin 2015

    Avec mon montagnard ça maintenant 6 ans qu’on est ensemble … On a cherché à se stabiliser au niveau du travail ( d’abord lui puis à force de dire fais ce que tu as envie/ aime, sois épanoui ben j’ai aussi décidé de changer de boulot …) ! Une fois le fameux concours en poche mon voyant interne mariage s’est remis à clignoter sévèrement vu qu’on m’avait fait miroiter l’histoire de la suite logique « boulot- mariage- maison- bébé » …. Et en fait ben on a priotisé la maison, on emmenage dans 10jours, j’ai fait une demande qui s’est soldé par un demi échec : si on veut le mariage de nos rêves il va falloir économiser … On a des travaux à faire et un bébé … Donc ben je vais attendre !!!! 6 ans je suis pas sûre de tenir !!!

  • Madame Sakura
    Répondre
    27 juin 2015

    Whaou c est fou comme je me retrouve dans ton article: deux marmots, geek, un cheri surfeur allergique au mariage et au romantisme . Et surtout un mariage qui a bien failli être annulé suite à la difficulté de vendre un appartement! (Quel stress alors que j’étais enceinte!)
    La suite promet d’être passionnante! J’adore le ton de ta chronique!

  • Mademoiselle Mymakao
    Répondre
    27 juin 2015

    Morte de rire en lisant ton article… je surkiffe !

  • Dina
    Répondre
    29 juin 2015

    Bienvenue à toi,hate de suivre ton histoire!!Pour te rassurer,il s’est écoulé aussi 6 ans entre la demande de monsieur et le mariage qui aura lieu dans 3 mois!!!!Pour motif de bébé,achat immobilier,travaux immobilier, re bébé lol!!Bisous!!

  • Mlle Chieuse
    Répondre
    30 juin 2015

    Si je fais le compte…
    12 ans de vie commune et 2 ans depuis la demande puis la non demande.
    Ou comment me faire tourner bourrique en moins de temps qu’il ne faut pour le dire.
    J’ai hâte de lire la suite =)

  • Justine
    Répondre
    2 juillet 2015

    6 ans !!! :-O
    Tu aurais pu t’appeler Mademoiselle Patience… 😀

    Quand je vois mon état après 9 mois, pas sûre que je survivrais à 6 ans d’attente. ^^ Mais vous avez réalisé de magnifiques projets durant cette période. 🙂

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