Demande en mariage en pleine randonnée

Comment en est-on arrivés à organiser un mariage ?


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Pour débuter mes chroniques, je me suis dit que le mieux était de commencer par te raconter comment on en est arrivés là. Parce que la route a été longue avant que l'on en vienne à organiser un mariage. Mais nous y sommes arrivés !

Commençons par le commencement. Avec M. Lorrain, nous avons commencé à sortir ensemble à 19 ans, au début de notre deuxième année d'école. Autant dire qu'entre le cursus européen de notre école (nos envies d'aller dans des pays différents, nos capacités linguistiques différentes) et nos âges encore bien jeunes, le mariage a mis un bout de temps avant de faire ne serait-ce qu'une apparition dans nos discussions.

L'idée germe

À nous deux, nous avons trois grandes sœurs, qui se sont presque mariées coup sur coup (2010, 2012 et 2013). Autant avant, l'idée ne m'avait même pas effleurée, autant à ce stade, le mariage revient plus souvent dans mes pensées. D'autant que je participe assez activement aux préparatifs de l'une de mes sœurs.

C'est à peu près à ce moment qu'en discutant de ce qu'implique l'organisation d'un mariage, M. Lorrain me surprend à me dire : « J'ai pris la décision de me marier avec toi, un jour. » Ça n'a pas l'air très romantique, comme ça, mais pourtant, ça l'était !

À cette période, je n'avais pas encore trouvé de travail, et nous habitions Toulouse, loin de nos deux familles et de la plupart de nos amis. Il était clair pour nous qu'on n'y resterait pas très longtemps et qu'on allait attendre d'avoir une situation plus stable avant de se lancer dans quelque chose comme un mariage. Mais de savoir que l'idée était là et que la même envie nous animait tous les deux était quelque chose de fort. Tu sens bien les gens pragmatiques ?

Enfin, on y est !

Finalement, il aura fallu attendre fin 2015 pour qu'on atteigne cette situation stable à Lyon. À ce moment-là pourtant, même si le mariage est dans nos têtes, il n'est pas prioritaire. M. Lorrain n'arrête pas de dire : « Le mariage, c'est un truc de trentenaires ! », et on se satisfait très bien de notre routine.

Et puis, on finit par décider que l'achat d'un appartement est plus important, et nous focalisons notre énergie là-dessus pendant un moment. L'appart, et puis le mariage l'année d'après, le plan était parfait. Pragmatiques, je te dis !

Après deux échecs cuisants d'achat d'appartement, nous finissons par abandonner pour quelque temps, et je quitte mon job qui était devenu trop stressant pour moi (à ce moment-là, je passe assez près du burn-out). Ma situation n'étant plus stable, nous passons un deal, M. Lorrain et moi : dès que je retrouve un boulot, nous nous lancerons dans l'organisation d'un mariage, et nous nous occuperons de l'appart ensuite.

C'est comme ça qu'au détour d'une conversation pendant le printemps 2017 sur nos plans à moyen terme, nous décidons de nous marier. Moins romantique, ce n'était pas possible ! Mais ne t'en fais pas, on s'est rattrapés par la suite.

Formalisons donc tout ça

Pendant les mois suivants, le sujet revient de plus en plus sur le tapis. Ma situation professionnelle ne se débloque pas, mais en réfléchissant un peu au futur, on commence à se dire que si je retrouve du boulot avant la fin de l'année, on doit être capable d'organiser le mariage à l'été 2018.

Sauf que si on commence à chercher un lieu de réception en décembre pour le mois de juin suivant, on ne trouvera plus rien de disponible. Et comme on veut acheter un appartement après le mariage (étalement des dépenses quand tu nous tiens), ce serait dommage d'attendre 2019. La question est épineuse…

Au début de l'été, quelques semaines avant notre dixième anniversaire, nous allons visiter Venise. M. Lorrain me prévient : tout le monde est sûr que je vais revenir la bague au doigt, mais ça n'arrivera pas ! Il n'est pas prévisible comme ça ! Ou alors, il a l'esprit de contradiction. 

Nous revenons donc de Venise sans bague, mais sans espoirs déçus. De toute façon, pour moi, notre décision est déjà prise : je ne suis pas très bijoux (je ne porte presque que ce que M. Lorrain m'a offert), la bague n'a pas beaucoup d'importance, une demande en bonne et due forme ne m'est donc pas nécessaire. M. Lorrain, lui, est plutôt vague dans sa réponse : « Oui, mais… traditions… tout ça tout ça… » (je paraphrase, tu m'as comprise).

C'est comme ça qu'au milieu d'une randonnée au Portugal, le 1er septembre, sous un soleil de plomb, M. Lorrain s'agenouille, me sort une bague magnifique et me dit : « Avant qu'on n'avance plus loin dans nos préparatifs, peut-être qu'il faudrait que je m'assure de ta réponse ? » Et moi, comme une grosse andouille, de briser ce moment romantique en répondant : « Ah ouais, tu me le demandes là, comme ça (sans prévenir) ?! »

Je finis tout de même par répondre que oui, je suis bien d'accord, et par m'assurer que lui aussi, et nous repartons le sourire aux lèvres.

Demande en mariage en pleine randonnée

Crédits photo : Photo personnelle

Tu peux admirer (ou apercevoir) ma bague

Et c'est là qu'entre en scène le personnage que tu attendais impatiemment : la fourmi !! Pendant le chemin du retour, alors que je souris à pleines dents, M. Lorrain m'arrête pour m'embrasser, mais il a un mouvement de recul. Sympa, le nouveau fiancé, déjà dégoûté… Une fourmi volante s'est subrepticement posée sur mes dents et me fait un sourire de pirate ! La grande classe, ma chère ! C'est là que j'ai décidé que le romantisme, même si M. Lorrain s'en sortait très bien, c'était mort pour moi.

M. Lorrain me racontera par la suite qu'il a acheté la bague en vingt minutes l'avant-veille de notre départ pour le Portugal (seul moment qu'il a eu de libre sans moi), et que j'ai raté tous les signes qu'il préparait quelque chose : le bazar qu'il a mis dans ma boîte à bijoux en voulant connaître ma taille de doigt, le fait qu'il me reprochait de réorganiser les valises tout le temps (il a eu beaucoup de mal à cacher la boîte, et j'ai failli la découvrir plusieurs fois – oui, je suis une maniaque des valises parfaitement rangées, donc je les réorganise beaucoup jusqu'à ce que je trouve la méthode parfaite…), et même la boîte dans sa poche de short pendant la moitié de la rando (au retour, je me suis vraiment demandé comment j'avais fait pour ne pas la voir…).

La prochaine fois, je te parle des témoins qui se choisissent tout seuls, du DJ du mariage de ma sœur et de la participation d'Usain Bolt à mon mariage.

Et toi, est-ce que ta demande était une surprise ? Ou était-elle attendue ? Des insectes malicieux ont-ils ruiné un moment romantique ? Raconte !

Madame Brousse

Bonjour !Je suis Melle Brousse et avec M. Lorrain, nous nous marions fin juin 2018.Nous habitons Lyon, mais nous marions à Sancerre, près de chez mes parents. Notre mariage sera classique (château, 80 invités, cocktail dans le jardin), mais pas vraiment (rock d'ouverture de bal, goûter de mariage, pas de fleurs), et il sera comme nous (donc il va changer d'avis 40 fois...) !Tu vas voir du DIY là où tu ne l'attends pas (pour la robe par exemple) et des invités super impliqués (on s'approche du mariage participatif sans le vouloir).J'ai hâte de partager ces belles histoires avec toi, et espérons-le pas trop de mauvaises surprises.

Commentaires

  • Mademoiselle Marple
    Répondre
    18 mai 2018

    Rhooooo je trouve votre pragmatisme tellement mignon! Et vous aussi par ailleurs. Très beau sourire Melle Brousse, très jolis yeux M. Lorrain!
    Puis la cerise sur le gâteau : j’ai vu sur ton premier article que tu vas faire ta robe toi-même? La grande classe! Je crois que je vais suivre vos préparatifs avec attention…

  • Marylou Des Steppes
    Répondre
    18 mai 2018

    Excellent ! On a en gros eu le même cheminement sans la demande. On pensait d’abord acheter l’appart, puis j’ai proposé de se marier d’abord (en mode retroplanning « pourquoi acheter un 3 pièces avant d’avoir un projet d’enfant, autant se marier d’abord ! ») et on a été choisir ma bague. Les gens rigolent quand ils me demandent de raconter la « demande ! ».

      • Marylou Des Steppes
        Répondre
        18 mai 2018

        Nous avons chacun un 2 pièces de 35-36 m2 et vivons à cheval sur les 2 (la semaine chez l’un et le weekend chez l’autre). Tous les 2 proprietaires… c’est pour ça aussi que je voulais me marier au grand dam de ceux qui considèrent que du coup on n’habite pas ensemble : pas envie de vendre mon nid de célibataire sans « consolider » notre couple d’abord ! Mais du coup on restera dans mes 36 m2 (7j/7) de fin juin jusqu’au mariage vu que cheri vend son appart d’abord…

  • Nala
    Répondre
    18 mai 2018

    J’aime beaucoup lorsque nos amoureux tiennent plus que nous à une demande en bonne et due forme, je trouve ça tellement mignon… <3
    Vous avez pensé ce mariage à deux dès le début, comme Chéri et moi 🙂 Sauf que nous avons acheté notre nid d'amour quelques mois avant nos fiançailles ; c'était notre priorité, davantage que l'idée de se dire oui.

    La dernière phrase de ton article m'intrigue +++ notamment concernant Usain Bolt 😉 Vite vite vite, la suite Mlle Brousse !!!!!!

  • Madame Impatiente
    Répondre
    18 mai 2018

    C’est une très jolie demande en mariage que tu as eu là Mlle Brousse ! Il a réussit à te surprendre alors que le Mariage était déjà décidé 😉
    Personnellement je suis assez traditionaliste, et pour nous aussi, ça a été le mariage avant tout 😉 ! Hâte de lire la suite, tu as le don pour le teasing 😛

  • Mademoiselle Fantail
    Répondre
    21 mai 2018

    Mais mais… Personne ne commente sur le sourire plein de morceaux de fourmi volante qui est pourtant l’anecdote de demande la plus hilarante que j’ai lue? Merci pour ce bon moment de rigolade Mademoiselle Brousse. 😀
    J’aime beaucoup votre approche réfléchie et pragmatique, on sent que votre mariage s’inscrit dans un vrai projet de vie. Hâte d’en apprendre davantage !

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