Moi, me marier ? Peut-être…

Donc j’ai grandi en me disant que je ne me marierai jamais. Et je me suis auto persuadée que ça m’allait parfaitement. Je disais même à qui voulait l’entendre que j’étais contre le mariage.

Sauf que en grandissant, je continuais à lire des romans à l’eau de rose. Et j’allais voir des comédies romantiques au cinéma, où je voyais régulièrement un homme et une femme tombant amoureux follement et changeant leur vie du tout au tout pour être ensemble. Tu connais l’histoire, c’est toujours la même ! Tu sais, le genre d’histoire qui se termine en général par une course folle à travers une ville et/ou un aéroport pour rattraper l’un des deux, disons la fille, qui part parce que son mec – oui c’est forcément un mec, y a pas de couples homo dans ces films là – n’a pas compris avant la toute dernière minute qu’il l’aimait aussi et que pour une raison que je ne comprends pas il ne peut pas attendre le lendemain pour la rejoindre et lui déclarer qu’en fait si il l’aime et qu’il veut passer le reste de sa vie avec elle, non ils sont obligés de se le dire là tout de suite maintenant et de dépenser des centaines de dollars – parce que oui souvent c’est des films américains – pour acheter un billet à une dame qui est en général lente à comprendre voire désagréable mais qui finalement devient gentille parce qu’elle est touchée par l’amour sans bornes de ce gars et le laisse passer les portiques de détecteurs de métal parce que pendant ce temps là, la nénette est forcément déjà en train de donner son billet à une autre dame avant de monter dans l’avion, jamais il ne la rattrape dans l’ascenseur ou en sortant du métro, c’est forcément juste au Tout. Dernier. Moment.

Et après ils s’embrassent. (Et surtout après c’est la fin du film. Ce qui se passe ensuite, le concret de la vie de couple, on ne le voit jamais. Mais ça c’est un sujet pour un autre jour.)

C’est bon, tu visualises ?

Et bien sûr, une partie de moi voulait croire que c’était possible dans la vraie vie ! La petite fille qui tournait sur elle-même dans la cour de l’école en prétendant que sa robe était blanche. L’adolescente qui dans ses fantasmes voyait un beau garçon venir la rejoindre sur une plage au coucher du soleil pour lui déclarer sa flamme. La jeune adulte au coeur d’artichaut qui entrevoyait parfois des couples plus durables dans d’autres familles. Elles étaient toutes secrètement très motivée celles-là…

Alors parfois je disais des trucs comme :

  • « si je me marie, tant qu’à faire, ce sera avec une belle robe blanche »
  • « si je me marie, tant qu’à faire, je veux qu’il me le demande à genou sur la plage au coucher du soleil »
  • « si je me marie, tant qu’à faire, alors je veux une belle grosse bague »

J’ajoutais des conditions. Vu de toutes façons, ça n’allait jamais arriver… pas de risque !

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Pssst. Tu veux toute la saga ?
Moi me marier ? Jamais !
Moi me marier ? Peut-être… (tu viens de le lire…)
Moi me marier ? Yes !

Madame Dentelle

Une cérémonie laïque sur la pelouse de la propriété familiale, une réception dans un château et une superbe robe en dentelle (gros craquage), on a sorti le grand jeu pour notre mariage d'août 2010... Au final, un mélange de traditions et d'une foule d'idées dénichées sur internet, pour une journée riche en émotions et très importante symboliquement !(Le tout alors que j'avais juré par tous les dieux que je ne me marierais jamais parce que soit disant ça ne sert à rien... Hmmm. Ne jamais dire jamais. Ok, on ne m'y reprendra plus. Promis. Plus jamais.)

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