Mon mariage Sixties – La dernière semaine !

Me revoilà, pour te raconter notre union intimiste à la mairie. Et tout d'abord, les quelques jours qui l'ont précédée.

Pour te resituer le contexte, notre passage devant le Maire ne devait pas générer de . D'ailleurs, en mai, quand j'ai rédigé et posté ma dernière chronique, j'étais vraiment au taquet : tout allait être bouclé en temps et en heure. Ma to-do list diminuait lentement mais sûrement, j'étais confiante !

Et puis, j'ai appris que je devais poser mes congés mariage dans la semaine autour de l'événement, et non en septembre, comme on l'avait prévu avec le Bird… J'ai un peu pesté, car logiquement, ces jours auraient été plus utiles pour préparer la salle que pour fignoler les quelques détails qui me restaient. Mais c'était soit ça, soit en perdre le bénéfice, alors j'ai accepté ce « repos forcé ».

Et quitte à ce que ces jours servent vraiment, j'ai levé le pied sur les préparatifs, en me disant que j'avais une semaine complète en solo à la maison pour ça…

cool bride

Crédits photo (creative commons) : Rui Fernandez

« J'suis laaarge ! »

Erreur fatale. Dans la vraie vie, dès que j'en ai l'occasion, je suis une vraie procrastineuse de compète, et une fois de plus ça n'a pas loupé.

Le lundi, j'ai travaillé. Le mardi, je me suis accordée une journée de glandouille parce que bon, c'est quand même les vacances quoi !

Le mercredi, je me suis dispersée, courant dans tous les sens pour acheter cette crème miracle anti-ampoules et échauffements qu'on m'avait recommandée, chercher ma tenue au pressing, réceptionner ma pochette en relais colis à l'autre bout de la ville, ramener sa tenue à ma maman – 2h sur la route – réfléchir à ceci, ne pas oublier cela.

Le jeudi, j'ai passé une bonne partie de mon temps… à faire les courses et préparer le repas du soir pour beau-papa et belle-maman, qui venaient nous ramener le costume du Bird ! Et dans le même temps :

  • Mon bouquet DIY restait immuablement sur la table de la salle à manger, en attente de son montage final…

« Mais mon Bird, j'suis laaarge, y'a juste à piquer les fleurs dans la poignée que j'ai achetée sur le net ! » La tête que j'ai fait à 48h du jour J, en m'apercevant que les fleurs ne couvriraient jamais l'armature et la mousse de la poignée… Et que du coup, c'était  hyper moche !

  • J'avais pas « fait » mes talons de 7 cm…

« Mais mon Bird, t'inquiète, c'est juste 3-4 cm de plus que ce que je porte d'habitude. Ça va le faire, et pis, j'ai ma crème magique! » No comment.

  • Il me restait encore des tas de micro trucs à régler, comme trouver des « flacons à bulles » pour la sortie de mairie, ou un parapluie transparent pour esquiver les orages annoncés…

Micro trucs qui, mis bout à bout, me semblent être tout à coup des montagnes insurmontables.

  • Et surtout, je n'avais pas réussi à résoudre l'équation suivante :

Si W(edding) = à 11h15 tapantes à la mairie, C(oiffeur) = de 9h à 10h et B(irdy) une entité nue, à quel moment pourra-t-elle programmer son maquillage et son habillage ?

Données supplémentaires :

  1. B est une entité tangente qui ne connaît pas le risque zéro de tâche ou de robe froissée. Elle n'est donc pas compatible avec un habillage précédant C ou en point C, et encore moins en T(oilettes d'un bar).
  2. L'habillage doit impérativement intervenir après le maquillage
  3. M.A.C. ne propose de rendez-vous qu'à partir de 10h. Durée 1h.
  4. La proposition super sympa de maquillage par A(mie) ne peut que précéder C, avec une durée incompressible de 50 minutes de trajet aller-retour
  5. L'option R(etour à la maison) n'est pas envisageable dans le créneau compris entre C et W.

Vous avez 3h…

Ok, toi qui croules sous des préparatifs colossaux en ce moment, tu as le droit de te marrer. Mais ça tournait tellement en boucle dans ma tête, que je ne voyais pas comment m'en sortir et j'étais mal…

« J'en mène pas laaarge ! »

Jeudi soir à 23h, le « J'suis laaaaarge » s'est transformé en « J'en mène pas laaaarge ».

Disons-le franchement, j'ai pété un plomb. Sciemment ou pas, j'avais laissé traîner les choses, mea culpa… Mais j'avais aussi l'impression tenace d'être seule à pagayer en vent contraire, pour tout régler ! Limite, j'en voulais au Bird de travailler au lieu de me filer un coup de main. D'être le groom, qui a juste son costume à enfiler pour être sublaïme, tandis que moi je me mettais j'avais une pression pas possible sur les épaules ! Fichue quête de la perfection absolue, qui te tombe dessus quand tu es la future mariée…

Avec le recul, je m'en veux de m'être laissée submerger de la sorte, alors que le mariage civil devait être light en terme d'.

Mais avoir craqué à ce moment-là plutôt que la nuit précédant le mariage, ça a été salvateur, au final. On a mis les choses à plat, en essayant de dédramatiser les enjeux – c'est un jour important, mais le vivre avec des nœuds au ventre, hors de question ! – et en priorisant les urgences.

En marge de ces galères, il y avait aussi de bonnes nouvelles à ne pas occulter :

  • Le menu envoyé par le resto quelques jours plus tôt nous a fait saliver dès sa lecture,
  • Nos familles respectives sont passées outre notre veto du « On fait rien de spécial pour le civil » et nous ont préparé des petites surprises, pour célébrer ce jour comme il se doit…
  • Enfin, nous avons eu un petit extra sur notre budget, qui nous a permis de craquer et d'engager une photographe pour septembre :

Babouch'Ka de BabouchKAtelier. Énorme coup de cœur pour son travail, sa gentillesse, dès le premier contact ça a collé entre nous ! En prime, elle serait aussi des nôtres pour notre union à la Mairie.

Ça soulage

Grâce à cette mise au point et avec l'appui précieux de mon futur mari, tout s'est enchaîné plus sereinement, le vendredi.

Par exemple, pour mon bouquet, la grâce de MacGyver a frappé le Bird. Il a reconstitué une poignée fine pour le bouquet avec… un embout à mastic – si si, je te jure, c'est vrai ! – recouvert d'un ruban de satin. Tu verras le rendu dans ma prochaine chronique !

Concernant mon équation insoluble, j'ai renoncé non sans mal au teint parfait et au smoky de top.

C'était soit ça, soit stresser en permanence par rapport au timing et je ne voulais pas m'infliger ça. J'ai donc annulé le rendez-vous que j'avais pris quelques semaines plus tôt chez M.A.C., et contacté mon amie pour tout lui expliquer et lui demander d'être à mes côtés en septembre, car j'avais adoré son essai maquillage. Pour le civil, ben… Je ferai de mon mieux avec ce que j'ai sous la main, avant d'aller chez le coiffeur.

Et l'habillage ? Vendredi midi, je tombe sur un ami et lui raconte mes déboires. Il me propose de passer chez lui le lendemain, pour me transformer en Wonder Bride ! « Mais tu habites où déjà ? » Je n'ai jamais réalisé jusque-là, mais son appart se situe dans la rue perpendiculaire à mon coiffeur et à 2 minutes de marche de la Mairie… Le rêve quoi !

Pour les talons, j'ai mis en place un plan B. Si je fatigue, zou, je troque mes escarpins contre des ballerines assorties à ma tenue et achetée l'an dernier. Je peux déjà te dire que j'ai passé la majeure partie de la journée à plat !

Le vendredi soir, on s'est même payé le luxe de prendre l'apéro avec des amis et d'enchaîner par un resto en tête-à-tête. On a enfin retrouvé l'état d'esprit qu'on souhaitait avoir juste avant le mariage : détente, fous-rires et moments de complicité !

La suite, très vite !

Et toi, tu croyais aussi avoir tout ton temps, dans la dernière ligne droite ? Tu as paniqué ? Comment t'en es-tu sortie ? Raconte !

Madame Birdy

Je vais dire OUI à mon Bird en juin 2013. Les inspirations de notre joli jour : une ambiance pop 60's, le rock dans tous ses états et un cadre plutôt champêtre pour accueillir notre fête. Ce mix te semble improbable? Nous relèverons le défi!

Commentaires

  • Mademoiselle Arwen
    Répondre
    19 juillet 2013

    En grande procrastineuse que je suis je sens que je vais finir de la même manière que toi! 😀 en tout cas superbe chronique, vivement la suite!

  • Maud
    Répondre
    19 juillet 2013

    quel stress ! enfin perso j’suis pas du tout large donc …lol
    sinon c’est quoi ta pommade magique 😀

  • Hélène
    Répondre
    24 juillet 2013

    Chère Mademoiselle Birdy,

    Je suis à 1 mois et une semaine du mariage et je sens (sais) que je vais me retrouver dans ta situation !!
    Il y a 3 mois je me disais « je suis dans les temps pas de soucis », il y a 1 mois « Il est temps de s’activer un peu (juste un peu!) et aujourd’hui « Et m**** encore une semaine de passée ».
    Alors c’est peu dire que je me retrouve tout à fait dans ton article et j’attends le prochain avec impatience !! 😀

  • Mademoiselle Gourmande
    Répondre
    22 août 2013

    Ton article m’a fait sourire car je crois qu’on en passe toutes par là et cela me rassure 🙂
    Pour ma part, les 15 jours avant le mariage ont été très très speed. Pratiquement obligé de tout faire au dernier moment (enfin dans les 15 derniers jours) car nous nous marions à 1700 km de chez nous donc forcément pas possible de faire les choses avant. On a pas mal stressé mais j’avais mes parents pour m’aider et je dois dire qu’ils m’ont été d’une aide précieuse. Mon futur mari nous a rejoint 1 semaine avant le jour J et il nous a bien aidé aussi.Nous nous sommes couchés très très tard durant ces 15 jours mais au final on a tout bouclés et le principal est que tout ce qu’on voulait faire a été fait.

  • Aurette
    Répondre
    21 mai 2014

    Waou, que d’émotions !! Mon mariage est pour 2015, mais je me vois bien dans cette situation à l’approche du jour J…
    Je procrastine aussi, surtout pour les prestataires, car je déteste téléphoner… Me demande pas pourquoi, j’en sais rien moi-même ! Alors dès que je peux écrire un mail ça va, mais quand on a besoin d’une réponse rapide, d’un échange questions-réponses, je me liquéfie totalement et je supplie Monsieur de s’en charger.
    Je culpabilise beaucoup à cause de ça, car étant en recherche d’emploi actuellement j’ai le temps, contrairement à lui… Mais bon, je me dis aussi que la recherche des salles c’est moi qui m’en suis chargé (je me suis fais violence), alors maintenant les traiteurs c’est à lui !! Il bougonne un peu et ne comprend pas sur le moment, mais quand je lui dis que c’est son mariage aussi et qu’ il faut qu’il s’implique, il approuve… Ouf !

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