COUTUMES ET TRADITIONS DE MARIAGE AUX QUATRE COINS DU MONDE

Même si les codes ont tendance à bouger et que l’on essaye de concocter un mariage qui nous ressemble, on a en France de petites traditions qui dépassent les âges et qui font partie du cahier des charges d’un mariage à la française : mariage sur deux jours, lancer du riz, cortège emmené par une voiture-balais et dont les coups de klaxons balisent le chemin à prendre jusqu’ à la salle où le repas aura lieu… Mais qu’en est-il chez certains de nos voisins? Voici un petit melting-pot de ce qui se passe dans d’autres pays.

 

COSTA RICA

Rien qu’au nom du pays, tu te vois déjà en train de bronzer sur la plage, cocktail à la main, contemplant une mer bleue azur. Et bien, le mariage là-bas est tout aussi festif et piquant qu’une Caïpirinha.

 

UNE SÉRÉNADE Á SA BELLE

Tu te rappelles les films américains où un groupe de mariachis chante à tue-tête sous les fenêtres de la femme convoitée? Au Costa Rica, c’est une tradition prise très au sérieux.

Avant le mariage, le futur marié, accompagné des hommes des deux familles, se rend au domicile de sa future femme pour lui clamer son amour en lui chantant une sérénade, bouquet de roses à la main. Alors, comme ils ne sont pas tous des Pavarotti et pour éviter de s’humilier publiquement, certains préfèrent faire appel à des mariachis ou un guitariste voire même un groupe de musique complet pour compter fleurette à sa belle en chanson et en son nom.

FAIRE LA FÊTE JUSQU’À L’AUBE

On ne fait pas les choses à moitié au Costa Rica quand il s’agit de célébrer un mariage. Le repas d’abord, qui relève plus du banquet que de la « nouvelle cuisine ». Sur la table, il y a de tout en abondance: riz blanc, bananes plantains, tortillas, haricots noirs, salades, viandes et poissons… Le tout est accompagné du célèbre « Guaro », alcool bien connu qui frôle les 30 degrés, pour bien faire tourner les têtes et faire la fête.

Car l’on ne fait pas que manger à ce mariage ! On danse aussi dans un mariage costaricain et on danse beaucoup, toute la nuit, et de préférence jusqu’à l’aube! Les mariés font appel à un groupe et à un DJ (oui, oui, les deux) pour faire se déhancher les invités. En gros, un mariage au Costa Rica se résume par: on mange, on danse, on rit, on mange, on danse, on rit, c’est plein de couleurs et ça donne envie!

 

 

ITALIE

Petit tour pas loin de chez nous, on regarde du côté de la botte italienne. Il y des coutumes et traditions dans certaines régions italiennes qui peuvent peut-être t’inspirer.

 

PASSER LES OBSTACLES

En Vénétie, il est de tradition que les futurs mariés se rendent à l’église à pieds. Dans la région des Pouilles (Sud de l’Italie), on va corser un peu les choses en mettant des obstacles sur leur trajet. Le but n’est pas de leur faire faire un remake de Koh-Lanta en costume et robe de mariée, mais les invités mettent des bouts de bois, des parpaings, tout ce qui peut entraver de façon raisonnée le parcours des deux amoureux pour symboliser les embûches à venir mais qui ne sont pas infranchissables. Tu es donc avertie dès le départ: la vie de couple n’est pas un long fleuve tranquille.

 

ON RÉCOLTE ET ON CASSE

Les italiens ont le sens du pratique. Les invités donnent généralement comme cadeau une petite enveloppe avec quelques euros que les mariés utiliseront pour leur voyage de noces ou pour s’acheter ce dont ils ont besoin. C’est la mariée qui a la charge de récolter et conserver cet argent et pour cela, elle ne va pas se trimballer toute la soirée avec une boîte ou une urne (un peu encombrant). Non, elle va accessoiriser sa tenue d’une « borsa », une petite pochette en satin pour recueillir l’argent donné pour le couple.

La fin de la soirée se conclue par une coutume assez courante: le couple casse un verre ou un vase et le nombre de morceaux seraient représentatifs du nombre d’années de bonheur à passer ensemble.

SÉNÉGAL

La tradition est fortement ancrée au Sénégal en ce qui concerne le mariage. Certaines coutumes s’appliquent aussi bien aux unions musulmanes que catholiques, surtout celles qui précèdent la cérémonie officielle.

 

ENQUÊTER AVANT LES NOCES

Au Sénégal, le mariage est avant tout une affaire de famille. Même si le couple est fou d’amour et souhaite se marier, il faudra d’abord que les aînés donnent leur accord. Des enquêtes préalables et assez poussées sont alors engagées par les clans du marié et de la mariée afin de s’assurer de la réputation, de la religion voire de la caste de la future belle-famille.

Si un accord a été donné et que les investigations réalisées ont été concluantes, la famille du marié fournira une dot assez importante à la future épouse afin de témoigner de sa reconnaissance et pour lui permettre de préparer son trousseau.

 

PRÉPARER LA MARIÉE EN FAMILLE

Comme dans beaucoup d’autres pays, les futurs époux ne sont pas autorisés à se voir la veille du mariage. Ce sont donc les femmes qui tiennent compagnie à la future mariée et qui vont l’aider à se préparer.

Dans certaines familles, le rituel de préparation de la mariée implique que les ablutions de la jeune femme soient faites devant les femmes des deux familles (sœurs, tantes, cousines). Elle est placée sur une « kande », une corbeille servant à ramasser les épis du mil, les femmes présentes vont alors lui verser de l’eau sur la tête tout en invoquant les ancêtres. La future épouse revêt ensuite deux pagnes blancs, l’un autour de la taille et l’autre pour le buste. Elle portera aussi des gri-gris autour du cou pour compléter sa tenue.

 

JAPON

S’il y a un pays où le mariage est ultra-codifié, c’est bien le Japon. Bien que les mariages à l’occidental aient le vent aux poupes, le mariage traditionnel Shinto reste encore très fortement ancré dans la société japonaise.

 

LES FIANÇAILLES JAPONAISES

Pourquoi parler des fiançailles? Tout simplement parce qu’au Japon elles ont ont une valeur légale, ce n’est pas comme en France où l’engagement est avant tout symbolique. Par conséquent, en cas de rupture avant le mariage, la personne lésée peut se voir verser des dommages et intérêts.

Le repas de fiançailles – « Nosai no gi »- est aussi l’occasion pour les deux famille de se rencontrer pour la première fois et d’échanger des cadeaux au nombre de 9 (ce chiffre porterait bonheur car il attirerait la fortune et la chance) pour célébrer la longévité de la future union: des algues (bonnes pour la fertilité apparemment), un éventail, du chanvre, un tonneau de sake, de l’argent pour acheter du vin, de la seiche déshydratée, de la bonite déshydratée, une somme d’argent en chiffre impair pour symboliser un couple indivisible et un coquillage Ormeau.

 

LE SAN-SAN-KU-DO OU LE PARTAGE DES COUPES

Les mariages Shinto ne sont pas à portée de toutes les bourses et avant qu’il n’ait lieu, il faut d’abord se faire enregistrer auprès de l’état civil à la mairie de la future résidence des époux. Ensuite, et seulement ensuite, pourra voir lieu le mariage traditionnel.

Une fois arrivés au temple Shinto en tenue traditionnelle et escortés par leurs proches jusqu’à l’autel, les mariés vont suivre le rituel du « San-san-ku-do » qui précède l’échange des alliances qui clôturera la cérémonie.

On remet au marié une coupe en laque rouge remplie de sake. Il devra incliner trois fois la tête avant d’en boire le contenu. La deuxième coupe est donnée à la mariée qui suivra le même rituel qui se répétera une troisième fois avec une troisième et dernière coupe rouge servie de nouveau au marié.

3 coupes données 3 fois. Au Japon, les chiffres impairs portent bonheur, notamment les 3,5,7 et 9. Les trois coupes représentent le passé, le présent et le futur. En buvant le sake, les futurs époux font le serment de partager les joies comme les peines.

 

 

Il y aurait tellement à développer sur chaque coutume. Si tu as une expérience ou une connaissance d’une coutume particulière à nous faire partager, Mlle Dentelle est à ton écoute et j’ai hâte de lire ton histoire et d’en apprendre davantage.

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