Mon mariage Cinéma : les préparatifs du samedi matin

8h… Ouverture des yeux… On est samedi… AAAH ! On est samedi !

Saut du lit, réveil de maman au passage, « Je me marie, je me marie ! »

Mon 1er réflexe, après cette danse de la joie – et ose me dire, toi jeune mariée, que tu ne l'a pas fait aussi : je saute à la fenêtre, et je regarde le temps qu'il fait. YES ! Grand soleil et les arbres ne bougent pas, il n'y a donc pas de vent non plus. Pour la petite histoire, jusqu'à la veille du mariage, le vent soufflait à 70 km/h et on prévoyait du 90 pour le jour J.

Crédits photo : goudie

Avec ma maman, on avale notre petit déjeuner, puis mon futur mari vient nous récupérer.

Je largue maman à la maison pour s'occuper de mon fils pendant notre absence, avec de vraies règles, dignes d'une mère indigne :

• Juste un bibi, pas de biscuit… Tu l'affames, pour qu'à 11h il ait faim et qu'il mange ! Mon cher et tendre m'avouera plus tard qu'elle lui a refilé un gâteau en douce…
• Et hop, au lit, pour qu'il soit en forme !

On part donc tous les 2 pour la salle. En arrivant, on trouve notre cameraman, déjà en train de filmer les extérieurs du domaine. Mr Black câble ses dernières enceintes, installe la sono à l'extérieur, je peaufine la déco…

J'enfile mes chaussures et on teste notre ouverture de bal sur le carrelage de la salle. A ce moment-là, j'ai un petit sourire moitié niais, moitié excité, et je lui dis :

« Tu te rends compte que c'est notre dernier entrainement ? J'ai l'impression que c'est hier qu'on a commencé à s'entraîner, au milieu de notre salon, devant Youtube… »

10h30. Je récupère mon bouquet, les boutonnières des témoins et c'est reparti… En chemin, je fais répéter à Mr Black l'échange des consentements, qu'il n'arrive pas à retenir. « Je te reçois [Mlle Black] pour épouse. Je promets de te rester fidèle, dans le bonheur et les épreuves, dans la santé et la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie. »

Il me jette ensuite littéralement à l'institut, avec le cameraman, pour la session maquillage… Grand moment de solitude pour ma maquilleuse, qui, sur le coup, n'a vu que le cameraman et qui a cru que France 3 tournait un reportage ! Véridique !

Pendant mon chouchoutage, je répète mentalement mes vœux, histoire de les connaitre un minimum. Étonnamment, ça m'apaise aussi et ça m'évite de trop penser à l'objectif qui me scrute… 1h plus tard, la transformation est, comment dire… flagrante !

On court jusqu'à la maison où m'attend de pied ferme ma belle-sœur/demoiselle d'honneur/coiffeuse, qui, surprise oblige, ne comprend pas trop pourquoi un « type à la caméra » me suit. Moi,  j'ai énormément de mal à rester dans mon fauteuil :

• Où est le costume du fiston ?
• Et sa ceinture ?
• Y' a des sandwichs dans le frigo ?
• Il faut les accessoires pour le cameraman. Ils sont là, et là…..non, pas là, là ! Eh ben, prend le marchepied, si tu es trop petite ! »

Bref, ma belle-sœur me rappelle à l'ordre et m'oblige à ne plus bouger.

Entre temps, ma sœur/témoin/photographe – tu as vu comment on est multi-pass, chez les Black ? – revient de chez le coiffeur et commence son travail de photographe.

Et là, tu as une sensation bizarre, pas désagréable mais franchement bizarre. Assise sur ton fauteuil club, avec ta coiffeuse perso, un vidéaste et une photographe en train de te mitrailler !

A ce moment de la journée, je suis encore hyper zen. On speede un peu, mais je ne crie sur personne, je ne pleure pas, je profite…. Tout va bien.

Ma transformation est quasiment achevée, il ne manque plus que ma robe.

Là, j'ai eu mon grand moment « blonde ». Une fois coiffée et maquillée, j'avais prévu, comme beaucoup, d'enfiler ma robe par le bas. Je n'ai donc pas mis mon jupon, et j'ai enfilé ma robe… Tu la vois venir… Par le haut ! Donc, au lieu de me faciliter la tâche, je me suis empêtrée dans le bas de la robe. J'ai franchement galéré pour en sortir, et en plus de ça, ma sœur a quand même dû se noyer dans le tulle pour installer mon jupon. Rentabilité 0, honte 300.

C'est là que la matinée a basculé, car je n'avais pas prévu de timing pour que le cameraman fasse ses prises de vues. Du coup, on a pris du retard. Mr Black a récupéré son fils avec 30 mn de retard, il lui restait donc environ 30 min pour s'habiller et habiller le petit. Il avait 10 min de trajet, heureusement il s'était coiffé avant de venir… A ce moment là, on est dans le speed tous les 2, mais alors, jusqu'au cou !

Je profite de ce moment d'accalmie sans cameraman pour faire quelques photos de famille. Mais au final, la séance qui devait être cool et longue a dû être écourtée, et on n'a pu faire que la photo à laquelle je tenais le plus : celle avec ma maman et ma sœur, à la fin des préparatifs.

Ma sœur part à pied pour la mairie, prendre les photos des invités et de notre arrivée.

Mr Black m'appelle. Le fiston a des chaussettes blanches, c'est moche, il en faut des noires. On arrive à combler le retard, mais faut pas traîner ! J'envoie mon beau-père vérifier que Mr Black a bien quitté le parking, après lui avoir remis lesdites chaussettes. Ce serait quand même dommage que j'arrive avant lui…

Je me charge dans la voiture, pleine de speed, et je retiendrai toujours la phrase que j'ai dite à mon beau-père, qui m'aidait :  « Vas-y… envoie la traînasse ! »

Il est 14h30, j'aurais du partir à 25. Les parvis sont à moins de 5 min de la maison… Ca va, on n'est pas à l'heure, mais on a sauvé les meubles. La voiture démarre, je suis tellement stressée que je ne réalise pas encore où je vais !