Nos relations avec nos invités – partie 2 : le tout digital, pari réussi ?
Une fois nos listes d'invités établies, Monsieur Kowhai et moi nous sommes penchés sur le deuxième sujet brûlant de ce domaine : comment tenir nos convives informés ?
Crédits photo (creative commons) : geralt
Problématique d'autant plus importante que pour chacun de nos mariages, certains visiteurs arrivaient de très loin !
Première décision : pas de papeterie !
Je te l'avais annoncé, Monsieur Kowhai et moi n'envoyons pas de faire-part à nos invités.
Pourquoi ce choix ? Réponse en trois parties – qu'avec ta bénédiction, je vais m'abstenir de découper en sous-parties, parce que mon bac de français approche dangereusement des dix ans d'âge.
1. La papeterie de mariage n'est pas un poste important pour nous
Je conçois que pour certains, il s'agit de tout un symbole : chaque faire-part reçu est examiné, complimenté, mis en évidence jusqu'au jour J. Lorsque le mariage est passé, rendant son affichage obsolète, le précieux carton est transféré dans la BOÎTE À FAIRE-PART (voix solennelle) lors d'une cérémonie accompagnée de chants grégoriens, où il rejoindra toutes les autres merveilles de kraft et de rubans l'ayant précédé sur le réfrigérateur.
(Comment ça, j'exagère ?)
Pour moi, un faire-part est dénué de cette dimension émotionnelle et je le considère avant tout comme un moyen d'information parmi tant d'autres. (C'est tout à fait personnel, bien sûr – que veux-tu, j'ai un cœur de pierre !) Bref, passer du temps à le choisir ou le DIY-er ne me tentait pas plus que ça.
2. C'est un budget
Si nous avions opté pour une solution papier, nous aurions dû payer des frais d'impression, d'envoi international… et à choisir, je préfère dépenser cet argent pour payer MON billet d'avion plutôt que celui de ces chères petites enveloppes.
Crédits photo (creative commons) : OpenCliparts-Vectors
3. Cette décision s'accordait avec notre envie de ne pas utiliser trop de papier
Un petit pas à l'échelle de notre planète, mais un point fondamental pour nous.
Nous avons donc résolu de faire fi de notre complète incompétence en web design et de communiquer avec nos invités exclusivement par des moyens digitaux.
Deux mariages, deux sites ?
À l'issue de nos délicats pas-chassés diplomatiques, nous n'avions pas la même liste d'invités pour nos deux mariages, ce qui impliquait nécessairement de créer deux sources d'informations distinctes. Donc de tout faire en double ! Chouette ! (“Ton légèrement désespéré” ? Nooooon.)
Deux sites, donc, mais une seule stratégie de communication. Pas question de tout personnaliser à l'excès et de nous emmêler les pinceaux…
- Entre neuf mois et un an avant la cérémonie : communication d'un save the date électronique par email. Dans l'email, un petit mot personnalisé pour chaque invité et une image créée par mes soins.
- À environ cinq mois de la cérémonie : lancement par email du site web du mariage en question, contenant toutes les informations utiles ainsi que notre formulaire de RSVP.
- À un mois de la cérémonie : relance rappelant aux invités l'adresse de notre site, et les invitant à nous contacter si besoin.
Restait à mettre sur pied notre moyen principal d'informer nos invités, j'ai nommé nos sites web. Revenons ensemble sur les étapes nécessaires à leur création, en prenant pour exemple celui de notre union civile en France.
Créer un site, première étape : une solution tu choisiras
Pour créer un site web, deux options existent :
1. Utiliser une plateforme « tout-en-un », qui combine hébergement et création de contenu
Dans la weddosphère, Mariages.net ou Petit mariage entre amis proposent ce genre de service gratuitement.
Le principe de cette solution est qu'un grand site “accueille” ta page web en son sein pour te faire profiter de sa structure. L'adresse de ton blog ressemblera donc à quelque chose comme ça : cequetuveux.mariages.net ou petit-mariage-entre-amis.fr/cequetuveux/.
En plus de l'hébergement, on te propose des outils de création de contenu dédiés au mariage.
L'avantage de cette solution : la simplicité. Tout est intégré, donc pas d'heures passées les mains dans le cambouis à résoudre des problèmes techniques. Les plateformes d'édition disponibles sont complètes et proposent des modèles de page tout prêts qui répondent aux besoins du plus grand nombre.
Crédits photo : Capture d'écran réalisée à partir du site de démonstration de Petit mariage entre amis
Dans notre cas cependant, ce n'était pas suffisant. Nous avions besoin de davantage de flexibilité car nos sites (et particulièrement celui du mariage civil) devaient être bilingues et contenir des formulaires de RSVP élaborés pour intégrer la possibilité de répondre pour un à quatre invités en une fois. Nous avons donc choisi l'option 2, à savoir :
2. Acheter un nom de domaine et le relier à une plateforme de création de contenu plus avancée
Contrairement à l'option 1, cette solution signifie qu'aucun gros site ne nous offrait une petite place à la bonne franquette. Nous avons donc payé pour réserver pendant un an un nom de domaine, que j'appellerai ici notremariage.wedding (oui, l'extension .wedding existe : c'était si niais et en même temps si parfait que je n'ai pas résisté).
L'achat d'un nom de domaine nous donne notre propre coin du web, accessible en tapant directement dans la barre d'adresse “notremariage.wedding” (on a un site en .wedding, quoi… *ricanement de fiancée immature*).
Une fois notre lopin de toile en poche, nous avons indiqué à une plateforme d'édition (WordPress, pour ne pas la citer) que nous souhaitions utiliser notre adresse toute neuve pour identifier le contenu que nous allions créer avec leur outil. Notremariage.wedding (hu hu) allait donc refléter les pages conçues par WordPress (dont les possibilités de création sont quasi infinies).
Crédits photo (creative commons) : pixelcreatures
L'avantage de cette solution : la flexibilité. Tout était possible, ou presque !
L'inconvénient : tout était possible… mais rien n'était simple. On était bien partis pour se scalper, à force de se gratter la tête devant tous ces boutons.
Deuxième étape : Super-témoin tu appelleras
J'ai un peu triché en ne te disant pas jusqu'ici que notre décision de nous lancer dans l'option 2 a été grandement influencée par le fait que ma Super-témoin (la seule, l'unique) et son mari travaillent respectivement dans le marketing digital et le développement logiciel. À eux deux, ils possédaient donc toutes les compétences techniques et artistiques nécessaires au lancement de nos sites web. Nous les avons grandement mis à contribution !
(Bisous et un énorme merci, si vous passez par ici !)
Le mari de Super-témoin a résolu tous nos problèmes de connexion (pro-tip : achète ton nom de domaine sur un site partenaire de ta plateforme d'édition – nous ne l'avons pas fait, et nous nous en sommes mordu les doigts), tandis que Super-témoin me guidait dans WordPress pour concevoir un site impeccable en terme de look et d'expérience utilisateur. Elle a aussi créé plein de choses comme le logo de l'en-tête.
Nous avons brainstormé plusieurs semaines pour avancer sur le contenu, l'agencement des barres de menu et le design de la page d'accueil, et avons fini par arrêter les catégories suivantes :
Crédits photo : Capture d'écran de notre site
Le menu de notre site, version française ! La catégorie « la Ville » détaille les endroits à visiter dans la ville où nous nous marions, ainsi que les plats à goûter impérativement lorsqu'on visite la Bretagne.
Un choix finalement assez minimaliste, car le tout devait être traduit en français et en anglais !
Une fois toute la structure en place, il ne me restait plus qu'à écrire les contenus sous l'œil bienveillant de Monsieur Kowhai, qui avait bien compris qu'il s'éviterait beaucoup de travail en se contentant de tout valider à la fin.
Petit malin.
Troisième étape : ton bébé tu lanceras
Après tous ces efforts (pro-tip bis : ne pense pas qu'un site web te fera gagner du temps par rapport à l'option faire-part…), nous avions un résultat à faire pâlir de jalousie le plus flegmatique des community managers !
Crédits photo : Capture d'écran de notre site
Le haut de la page d'accueil. Le logo est en réalité transparent, donc on voit la tête de Monsieur Kowhai !
Crédits photo : Capture d'écran de notre site
Notre texte de bienvenue à nos invités
Après quelques tests par Papa-Maman, il ne restait plus qu'à le faire circuler parmi nos invités par email… Et à tout recommencer pour le site de notre mariage religieux chez les Kiwis ! Chouette ! …
“… Chéri, la Nouvelle-Zélande, c'est bien TON pays ? Bon. Alors pour celui-là, tu t'y colles.”
Nous ne regrettons pas ce choix du tout-digital pour nos mariages. Nos invités (d'une moyenne d'âge relativement jeune, il est vrai) n'ont pas paru déstabilisés par l'initiative. Nous avons récupéré une bonne partie des RSVP de cette manière… et reçu quelques compliments !
Reste à voir si, lancés comme nous sommes, nous allons réussir à couper également aux cartons de remerciements…
Et toi ? As-tu fait l'impasse sur les faire-part ? Serais-tu allée jusqu'à monter un site de toutes pièces ou préfères-tu les options tout-en-un ? Raconte-moi tout en commentaire !
Madame Impatiente
Wahou, quel boulot ! Honnêtement, je crois bien que j’en aurais été incapable ! En tous cas, bravo à vous pour ce très joli site. Et si en plus, vos invités ont adhéré, ce n’est que mieux !
Mademoiselle Fantail
Merci Madame Impatiente !
C’est vrai que des connaissances techniques comme celles de Super-Témoin sont très utiles pour créer un site de toutes pièces. Nous n’y serions pas arrivés seuls et aurions sans doute choisi une option « toutes faite » plus accessible 😉
Mademoiselle Saphir
Wow ! Non pas un, mais deux sites 😮 Je suis impressionnée par votre patience ! En vue de la configuration de votre mariage (2 dates, 2 lieux situés à des milliers de kilomètres…), vous avez opté pour l’option la plus logique, même si elle a été couteuse en temps, je veux bien te croire. Nous avons également réalisé un site web via la plateforme Wix – un mix idéal entre les 2 options que tu exposes, mais qui ne s’est pas réveillé facile pour autant. M. Golf s’est bien arraché les cheveux sur la conception, pas toujours intuitive. En revanche, je restais très attachée à une belle papeterie. Nous avons donc combiner les deux, plus par plaisir personnel que par réelle utilité.
J’aime beaucoup la photo de vous, les cheveux aux vents. A t-elle été prise en Bretagne ? 🙂
Mademoiselle Fantail
Ah, j’avais utilisé Wix pendant mes études pour créer une maquette de site d’e-commerce et je n’avais pas trouvé l’interface très accessible dès qu’on cherchait à sortir un peu des templates tout prêts… Bravo pour la persévérance de Monsieur Golf alors ! 🙂
Eh non, cette photo a été prise en Nouvelle-Zélande sur l’une des plages de sable noir de la région d’Auckland. 🙂
Madame Wait
Ça donne trop bien !! J’avoue que nous avons testé l’option facile mais avons vite abandonné. Quelle chance d’avoir des gens doués pour aider dans ce cas là, c’est sûr que ça donne mieux en faisant le design que tu souhaites.
Si en plus tout le s invités ont joué le jeu c’est génial.
Je comprends bien que l’envoi des faire-parts en Nouvelle-Zélande, ça fait un sacré budget, c’est clair !
Mademoiselle Fantail
Merci Madame Wait ! Oui, Super-Témoin a été d’une aide précieuse sur ce coup-là (et sur beaucoup d’autres points d’ailleurs… J’évite le spoil, mais elle va devenir un personnage récurrent dans les prochaines chroniques !) .
Madame Gypsophile
Bravo, les aperçus qu’on a rendent trop bien !!! Nos témoins ont aussi opté pour le site internet et 0 papier pour leur mariage ! et in fine, c’est vraiment très pratique tu as tjr les infos sous le coude, alors que le faire-part tu peux le perdre 😉 néanmoins comme effectivement je garde en souvenir les faire-parts dans une boite ahaha, j’avais envie de garder le mien en souvenir ahaha
Mademoiselle Fantail
Haha oui, j’imagine bien que les adeptes de garder le FP en souvenir parmi nos invités ont dû être un peu déçus. Mais pour l’instant nous trouvons que la solution digitale nous a très bien correspondu et nous sommes assez fiers de notre bébé 😉
Tu n’avais pas deux faire-parts toi ? Un pour le mariage au Liban et un pour le mariage en France ? Tu pouvais carrément te faire un cadre avec les deux joliment agencés en souvenir 😉
Mademoiselle Chou
De notre côté, nous sommes passés par Petitsmariagesentreamis, (et ce n’est pas forcément très rapide non plus tant qu’on ne l’ai pas bien en main!) et je voudrais apporter des petites précisions pour celles (et ceux!) qui voudraient passer par cette plateforme:
– il est possible de faire un site bilingue (les invités n’ont qu’à choisir leur langue grâce au petit drapeau en haut à gauche), nous l’avons fait après avoir découvert l’option car nous avions des invités espagnols du côté de chéri.
– nous avions besoin de consacrer un bout de notre blog uniquement au mariage civil, auquel j’ai convié mes collègues qui.n’étaient pas invités au religieux un mois plus tard. Donc il fallait que les invités du civil n’aient pas accès aux infos du religieux et inversement, mais que tout le monde puisse avoir accès aux parties communes: les albums photos, les articles du blog où on raconte notre rencontre… C’est ce que permet le blog petitsmariages (encore faut-il trouver l’option! Nous avons créé deux identifiants distincts et en fonction des identifiants, sélectionné les parties du blog que chacun pouvait voir et même choisir à quels événements les invités pouvaient confirmer leur présence: civil, vin d’honneur, dîner, repas du lendemain…, et ceux pour plusieurs invités à la fois).
Un bémol de notre côté: toutes les infos pratiques étaient sur le blog mais une partie des invités n’a fait que le survoler et il y a eu quelques couacs liés au fait que certains n’avaient pas toutes les infos. Un conseil: insister sur l’importance du blog si certaines infos n’apparaissent pas dans le faire-part!
Mademoiselle Fantail
Tu as tout à fait raison Mademoiselle Chou, certains invités survolent le site, ce qui peut être un inconvénient. Je m’en suis également rendu compte, car on m’a posé des questions dont la réponse se trouvait pourtant sur notre site (qui n’est pas vaste au point de s’y perdre…) .
Ton retour sur le système Petitmariageentreamis est très intéressant. On dirait que les outils tout prêts évoluent de plus en plus pour proposer des options à tout le monde, et que bientôt on n’aura plus à mettre les mains dans le cambouis du tout ! Merci d’avoir pris le temps de partager 🙂
Agnès
Nous aussi on a opté pour le tout électronique, 3 supports :
– Le faire part en pdf qu’on a envoyé comme une newletter par mailchimp (avantage : on sait qui l’a ouvert, inconvénient : les newsletters se retrouvent souvent dans les spams mais au moins on sait qui ne l’a pas vu ^^)
– Le RSVP par Typeform (avantages : c’est plutôt souple et on peut poser plein de questions et on peut extraire toutes les réponses sur un Excel, inconvénient : pour la version gratuite, limité à 100 réponses par mois mais pour 160 mails envoyés, on n’a pas eu de problème, ouf)
– Le site sur petitmariageentreamis (avantage : rapide et facile à configurer, inconvénient : pas très souple)
Effectivement le danger c’est que les gens survolent ou ne fassent pas trop attention. Mais ils leur suffit de faire une petites recherches dans leurs mails pour trouver toutes les infos nécessaires.
Pour nous c’étai plus facile car on avait les mails de presque tout le monde. Pour faire un rappel, il suffit de renvoyer la version électronique, personne n’a la mauvaise excuse de l’avoir perdu. Et puis, on est un peu geeks et mon chéri a pris un malin plaisir à chercher toutes les options de support, c’est son dada. Bref des bons moments.
Ca n’empèche pas toutes les relances, grrr…
Mademoiselle Chaton
Whaouuu. On pourrait penser que de faire tout electroniquement serait plus simple mais quel taf !! En plus pour les deux mariages ! Chapeau bas, ça rend vraiment bien !! Nous on a choisi la facilité avec la formule déjà toute prête. C’est vrai que si tu n’as pas de vraies notions ou si tu ne connais pas quelqu’un dans le domaine ça peut paraître compliqué !