Mon mariage grec avec vue sur la mer : mon arrivée à l’église

Gnii ! Je t’avais laissée au moment crucial de mon arrivée en voiture. Petit rappel : on est en Eubée, en Grèce, il est presque 19h30 et je me dirige vers mon église avec mon père et ma cousine demoiselle d’honneur dans mon petit scarabée !

La montée est un peu chaotique, la petite voiture des années 60 a du mal à monter la côte. Le siège de mon papa n’arrête pas de se « coucher » et ma cousine à l’arrière lui tient le dossier. C’est assez comique ! On manque même d’avoir un accident, un espèce de fou furieux ne nous a pas vus et déboule d’un chemin de terre juste devant nous !

Mais ouf, tout va bien, après un dernier tournant, nous voici enfin sur le petit chemin où se trouve mon église bleu et blanc tout au bout.

Crédits photo : Photo personnelle

J’ai le cœur qui bat vite, je souffle pour évacuer la tension et je crois que les photos expriment bien mon sentiment : je suis heureuse et le stress s’efface peu à peu !

Les photographes nous arrêtent en haut de l’allée. L’un d’eux me dit : « Alors, stressée ? » Je lui dis : « Non, je crois que ça va à peu près… » Et il me répond : « Ton homme, lui, n’en mène pas large ! » Oups, je ne pensais pas qu’il serait plus stressé que moi.

Ça y est, mon père redémarre, nous voici en train de descendre les derniers mètres avant l’église. Je suis aux anges, et je souris tellement que sur les photos, ça fait comme une grimace, j’ai ma veine sur le front gonflée à bloc. Je crois que c’est un mélange de bonheur, de tension, d’excitation, de « gniiiii », mais aussi de « on y eeeeest ».

Eh oui, ça y est, c’est maintenant, ce moment tant attendu, tant imaginé se produit enfin. Ici et MAINTENANT.

L’église est trop belle, la vue derrière est superbe, la déco est magnifique. Je vois tous les invités qui encerclent mon futur mari, et lui qui se tient debout avec un superbe et énorme bouquet de fleurs bleues et blanches.

Pour le bouquet, c’est lui qui a tout géré. Je lui avais juste dit que je voulais du bleu.  Il m’envoie un baiser en l’air de loin, et moi et mon père lui faisons signe en sortant la main de la voiture.

Le temps est juste parfait, idéal. Ni trop chaud, ni trop frais et pas de vent, ce qui est exceptionnel pour la région et la saison. On a une chance inouïe.

Ça y est, nous voici devant l’église. Mon père coupe le contact et je lui souffle, paniquée, de venir m’aider à sortir. Avec mes talons, ma robe et le revêtement du sol chaotique, j’ai peur de ne pas y arriver seule.

Une fois extraite de la voiture, je réajuste ma robe, indique à ma cousine demoiselle d’honneur comment tenir la traîne et ça y est, il est temps de lever la tête et d’avancer vers lui, l’homme de ma vie.

Les invités nous sourient et applaudissent. Je capte le regard de certaines personnes et la chaleur qu’ils me transmettent me rend encore plus heureuse. Les gens autour de nous sont nos proches et ils sont tous là pour nous. C’est un sentiment très fort. Et moi, j’ai un peu l’impression d’être une princesse.

Il est magnifique, dans son beau costume bleu marine. Il a une cravate bleu ciel qui fait ressortir ses yeux bleus. Et même les fleurs sont assorties. Je vois le stress et surtout l’émotion dans son regard. Après presque neuf ans ensemble, on ne peut plus se cacher grand-chose. Je sais qu’il est ému, il a les yeux un peu rouges.

Mon père aussi d’ailleurs a presque les larmes aux yeux. Il me tient par la nuque, salue Monsieur Cook et me « transmet » à lui.

On s’embrasse un peu maladroitement : j’ai peur de lui laisser une trace de rouge à lèvres. Nos invités éclatent de rire ! Nous nous serrons dans les bras l’un de l’autre, et je lui chuchote de me donner le bouquet. Il est tellement ému qu’il aurait oublié !

On s’avance tous les deux vers l’entrée de notre toute petite église.

En Grèce, c’est d’abord le couple qui entre, puis tous les invités suivent. Enfin, dans notre cas, une vingtaine d’invités seulement peuvent entrer, les autres restent sur le parvis de l’église par manque de place. Mais on les a bichonnés avec des rafraîchissements, des petits tapis pour qu’ils puissent s’asseoir et surtout, ils peuvent admirer la vue !

Crédits photo : Wedding Scene

La cérémonie commence. Il fait assez chaud dans la petite église, j’essaye de réaliser ce qu’il se passe, je suis très concentrée sur ce moment. Devant à droite, il y a une petite fenêtre qui donne sur la cour et je vois des invités passer la tête régulièrement pour nous regarder. Je vois notamment mes chefs au boulot, ça me fait rire de les voir me faire coucou, et encore plus de les voir dans ce décor !

Nous nous tenons debout devant l’autel et la petite table décorée avec tous les accessoires. Nos témoins nous entourent. Nos parents et nos frères et sœurs sont à nos côtés, légèrement derrière nous. Monsieur Cook a très chaud dans son costume, sa mère lui tamponne le front avec un mouchoir et lui fait un peu de vent avec son éventail. Je me cramponne sur mes talons hauts et le premier rite des fiançailles avec l’échange des alliances va déjà commencer.

Et toi, comment as-tu prévu d’arriver sur le lieu de ta cérémonie ? Comment s’est passée ton arrivée à l’église ? Viens me raconter…