Profiter d’une séparation forcée pour se rendre compte qu’on s’aime encore plus !
Je te propose aujourd’hui de profiter de ma situation actuelle pour faire un petit aparté psycho-couple.
Il se trouve que récemment, l’homme a pris du galon dans sa boîte. Et c’est un monsieur très demandé, puisqu’il est le seul dans les Alpes-Maritimes à pouvoir réaliser certaines missions ! Ce qui l’a amené à partir tout le mois de décembre sous le soleil de la Martinique ! Il y a pire comme conditions de travail, je te l’accorde. L’Amoroso a donc pris ses quartiers en département d’Outre-Mer, sur un chantier énorme, mais dans une maison à 100 mètres de la plage.
Et moi ? Eh bien en attendant… j’attends.
Je suis actuellement en stage à l’aéroport de Nice, et de mon bureau, je suis témoin de tranches de vie : les retardataires, la joie des retrouvailles, l’effervescence des grands départs, l’émotion dans les yeux des proches, et ces baisers enflammés qu’Hollywood n’égalera jamais ! Oui, tous les jours, je suis première spectatrice de ces grands moments !
Sauf que le jour de son départ, j’aurais presque crié « remboursez ! » ! Grâce à mon badge du personnel, j’ai pu accompagner l’Amoroso un moment. Et puis est venu le moment de se quitter… Et tu peux m’applaudir, parce qu’il m’en a fallu du courage pour ne pas pleurer devant lui.
Crédits photo : Roberto Falck Photography
Pourtant, nous sommes des grands habitués de ce mode de vie : j’ai passé les 7 premiers mois de 2012 à Marseille, et lui passe beaucoup de temps en déplacement dans toute la France. Toujours est-il que ce déplacement, prévu initialement après le mariage, va me priver de mon homme pour les fêtes de fin d’année.
Je suis bien une mariée d’hiver, et j’ai toujours été une grande fan de l’hiver et de tous ces hits :
- le froid,
- la neige,
- le chocolat chaud et la tartine,
- la sieste sous un édredon moelleux,
- les rues illuminées,
- les cadeaux,
- et ce petit brin de magie qui flotte délicatement dans l’air…
Pour tout te dire, j’avais même prévu une séance photo engagement à faire ce mois-ci ! Comme toute future mariée, tout imprévu a tendance à légèrement m’angoisser. Et mon homme à l’autre bout du monde, à moins de deux mois du mariage, y compris !
Ayant décidé d’essayer de positiver en cette fin d’année, et même si j’ai toujours ce grand pincement au cœur quand on s’éloigne… J’ai tendance à dire que c’est bon signe !
En fait, je dirais même mieux : la séparation a du bon ! Non, ne t’inquiète pas, je ne suis pas folle ! (Quoique…)
Je m’explique : on se manque, on pense encore plus à l’autre, on s’imagine, on (je) passe en mode jalouse, on s’impatiente ! On casse la routine, et on pimente les retrouvailles !
À deux mois du mariage, ça permet même de se rassurer sur ses sentiments : je n’ai qu’une hâte, c’est qu’il revienne. Ma vie me parait complètement vide sans lui… Voila, bien que chacune de nos journées soit ponctuée par un « je t’aime », il faut qu’il soit absent pour que je me rende véritablement compte que sa présence m’est indispensable, que j’ai besoin de lui à mes côtés chaque journ et que j’ai hâte de me marier avec lui !
Personnellement, je ne suis pas adepte d’Yves Rocher pour rien : j’aime me réinventer chaque jour !
Grande nunuche devant l’Éternel, j’aime planquer des petits mots d’amour dans sa valise, son sac de travail, ou laisser des post-it sur le bureau de son ordi portable… Ça fait toujours son petit effet ! (Note pour toi-même : pas de feuille volante coincée dans l’ordi. Car une fois, la feuille a glissé de son sac, et s’est son collègue qui, après l’avoir lue, la lui a redonnée !)
Nous cultivons donc l’art de la correspondance, car l’homme en déplacement est un homme occupé ! Et il en va de même pour moi, quand je monte plaider dans une commission de juriste à Paris. La working girl redoutable que j’essaie d’être perd toute crédibilité si on m’entend dire : « oh mon chériiiiiiiiiii, je t’aime fort fort fort fort fort, je te fais plein de poutous d’amour » ! (Oui, parce que le juriste parisien guindé dans son costard n’a pas de coeur ! Na !)
Saches en plus que l’Amoroso, contrairement à moi, est un monsieur très discret et très peu démonstratif, surtout au téléphone, ce qui ne facilite pas les grandes conversations romantiques. Je sais immédiatement à l’intonation de sa voix quand il est seul ou pas !
Et, de toute façon, soyons claires : comme la plupart des mâles, l’Amoroso n’aime pas parler dans son mobile tout terrain. Si tu ajoutes à cela les endroits où le réseau joue à cache-cache, ou le décalage horaire, tu obtiens une fille fort contrariée de ne pas pouvoir s’épancher tranquillement au téléphone !
J’ai donc pris le parti de ne plus l’appeler. À la place, nous nous textotons ou mailons joyeusement notre amour et tout le reste.
Et j’avoue avoir le palpitant à son comble chaque fois qu’un message bipe, ou qu’en plein brainstorming de boulot, je vois la petite enveloppe mail clignoter ! Sans compter que les paroles s’envolent mais les écrits restent… Comme je garde tout, j’ai donc une compilation de nos plus belles missives de voyage ! Ça nous occupera au coin du feu quand on sera vieux !
Crédits photo : Lori-Lynn Navarro Photography
En bonne fille Cosmo, ou Glamour, chaque déplacement me donne l’occasion de faire un peu chauffer la carte de crédit. (Ben quoi ? Tous ces magazines regorgent d’articles du genre « pensez à vous », « faites-vous belle en vous faisant plaisir », donc en élève appliquée, je m’exécute !!!)
Un petit tour chez le coiffeur, une manucure, ou un petit détour par le rayon lingerie… Bref, émoustiller le visuel de monsieur afin qu’il se dise « Wouah ce canon est à moi, et elle est encore plus belle qu’il y a quelques jours ! ».
Enfin, bien que dans ma culture, on m’ait toujours appris qu’une femme « bonne à marier » doit savoir cuisiner, et que pour garder le type, il faut lui faire bien à manger et tous les jours, à chaque retour je passe en mode Masterchef ! (Oui, ceci expliquant cela, ça n’aide pas la grande gourmande que je suis à être moins dodue).
Donc, à chaque fois, je me métamorphose en Bree Van de Kamp, en essayant de préparer un diner bon et beau. Avec une table bien dressée (ce qui me donne l’occasion de sortir le linge de table de mon trousseau offert par mère-grand), et une petite bougie, histoire d’être vraiment dans l’ambiance.
Tu l’auras compris, tout est prétexte à de joyeuses retrouvailles ! À défaut de passer Noël sous la neige au coin du feu avec mon amoureux, ma mission actuelle est d’organiser un réveillon de jour de l’an romantique à deux !
Breaking news : à l’heure où nous publions ces lignes, nous sommes entrés dans l’année 2013 à pieds joints, et avons par là même franchi le cap fatidique du compte à rebours inférieur à 50 jours ! J’en profite au passage pour te souhaiter une bonne, heureuse et matrimoniale année !
J’ai donc récupéré l’Amoroso le dimanche 30 décembre, en début d’après-midi et, une fois n’est pas coutume, j’ai pleuré… de joie ! La joie de l’avoir retrouvé, de pouvoir à nouveau m’abandonner au creux de son épaule, de le respirer, revoir son sourire…
Je précise au passage que j’ai appliqué ma stratégie à la lettre, et que le résultat restera dans les mémoires !
Au programme du réveillon: lui + moi = nous ! Sans plus rien n’y personne autour !
J’avais donc pris soin de réserver une chambre romantique dans un 4 étoiles, face à la promenade des anglais. Nous avons diné dans un resto gastronomique du vieux Nice, ambiance années 30. Puis nous avons tenté notre chance au casino ! À défaut d’avoir fait fortune, on a bien ri ! Malheureux au jeu, heureux en amour !!! Et à 50 jours du mariage, ça me rassure !
Et toi, tu connais ça aussi, d’être souent séparés pour le travail ? Vous avez décidé de prendre le temps de vous retrouver avant le mariage ? Toi aussi, tu cultives l’art du petit détail ? Ou au contraire, l’idée d’être séparés est tout simplement inenvisageable ? Raconte-moi tout !
Mademoiselle Flocon
Il est très joli ton article. Je me reconnais dans certaines situations (je reconnais quand mon amoureux est seul au téléphone aussi!).
Je me suis pas mal déplacée pour le travail entre septembre et décembre (principalement en Autriche et République Tchèque), et ça arrive régulièrement, mais ça ne dépasse pas la semaine. Je pars le lundi et rentre le vendredi. Mais à chaque fois il me manque, c’est horrible. Et comme tu dis, les gens écoutent autour et ça le fait pas le coup de fil romantique devant tout le monde… Quand je fais des essais, on a des créneaux vraiment pas pratiques, style 12h-22h, le temps d’aller manger et tout, il est tard quand on peut enfin s’appeler tranquillement!
Je suis d’accord aussi que je suis encore plus contente de le revoir à la fin, en général je lui laisse aussi des post it partout le matin quand je pars à 5H pour prendre un avion et que lui dort encore. Et le vendredi si je rentre avant lui, j’en trouve aussi ;-).
Et à chaque fois lorsque je rentre, je lui achète des surprises à l’aéroport avant d’embarquer (surtout des cookies Starbucks, on n’en a pas en Alsace!). La dernière fois il m’a dit non nooooooon ne ramène rien, mais je l’ai pas écouté, et il était bien content!
Et sinon, j’ai pu visiter Prague du coup avec les collègues, ben j’attends « après le mariage » pour nous prévoir un we en amoureux là-bas tellement c’est joli. Donc ça a du bon des fois!
En, tout cas un mois ça a dû être long et j’admire ta patience! Votre réveillon a dû être extraordinaire!
Et effectivement le compte à rebours tourne pour toi aussi, je me marie un tout petit peu avant toi et ça file à une viteeeeeeeeeeeeesse!!
Anne_So
En tant que femme de marin je me reconnais pleinement dans ton article, qui est tellement vrai…
La joie des retrouvailles, la difficulté de communiquer, l’angoisse du départ avec le mariage, et le bonheur de préparer le moment où on va pleurer de joie dans ses bras, ses baisers passionnés échangés et surtout le bonheur de retrouver notre routine, parce que oui quand on la perds souvent, on a qu’une hâte retrouver vite vite la routine d’un couple amoureux…
Profitez bien l’un de l’autre!!!
Mademoiselle Godille
C’est vrai que le vrai avantage des séparations c’est qu’à la fin il y a des retrouvailles!!
Nous nous sommes un couple d’indépendants (ça c’était avant de se connaître) devenu complètement fusionnel! La moindre séparation est assez compliquée à gérer donc on évite au maximum… et il ne se passe pas une demi journée de travail sans qu’on se textote, se mail ou s’écrive sur msn! Avant je trouvais les gens comme ça complètement dingues mais aujourd’hui on ne sait plus faire autrement 😉
Mademoiselle nounours
Moi aussi je suis souvent séparé de mon chéri qui comme le tien est souvent en déplacement pour son travail, enfin devrais-je dire toutes les semaines du lundi au vendredi où je suis célibataire et à vrai dire c’est pas facile car ma famille est loin. Après je suis contente de son retour le vendredi soir mais bon c’est une situation à laquelle je me suis adaptée au fil des mois mais bon peut-être que son futur nouveau travail (il est en attente d’une réponse) lui permettra de rester sur Lyon et qu’il n’aura plus de déplacements toute la semaine loin de moi dans une autre région.
Madame Lutine
En un sens, je suis très comme toi : petites attentions, mots doux… Et pas un jour ne passe sans que soient prononcés plusieurs « je t’aime » (par lui comme par moi, d’ailleurs).
Mais en revanche… Les séparations ne sont pas habituelles. Ni indispensables. Ni souhaitées. On se retrouve même pendant la pause déjeuner, puisque le travail de M. Lutin est à 5 min. Il va sans dire que, aux yeux de beaucoup, nous sommes sans aucun doute « vraiment trop fusionnels »…
Mais c’est ainsi que nous sommes bien, nous n’allons pas nous torturer pour nous séparer plus souvent parce que « il faut garder un jardin secret/des activités indépendantes ». 😛 Les généralités, comme souvent, il est bon de les considérer comme « ce qui marche en moyenne », plutôt que comme une vérité absolue. 🙂
Marina
Aahhh les séparations, mon fiancé étant militaire je sais tout comme Anne-so ce que sait aussi !! C’est vrai que c’est dans ces moments-là qu’on se rend compte qu’on est vraiment amoureuse, qu’on ne peut plus vivre sans lui, bref que c’est l’homme de notre vie!! Mais ça aussi c’est déconvenu!! On se marie le 29 avril prochain, et voilà que notre cher président décide d’aller faire la guerre au Mali. Autant vous dire que je suis en stress monumental à 3mois et demi du mariage et que le futur aussi. Pour faire court, tous les militaires de France se préparent à partir mais aucun d’eux ne sait réellement si ils partent ou pas. L’angoisse est au maximum, part, part pas. Bref Mr Hollande c’est vraiment pas le moment. J’espère que mon futur mari va rester sur le sol français pour qu’on puisse finir nos préparatifs comme prévu et surtout nous marier!!!
C’est aussi là que j’ai réalisé que j’épousait pas seulement mon futur mari mais aussi la profession et qu’il y aura d’autres situations de ce genre. S’il n’y avait pas eu le mariage dans un peu plus de 3 mois, ça aurait été plus facile à vivre tout de même.
Ceci dit il est vrai que les retrouvailles sont toujours extraordinaire et que c’est aussi grâce à elles qu’ on est toujours amoureux comme au premier jour voir plus encore:)
Madame Hermine
Les joies de retrouvailles, j’adore!
Chez les Hermines, c’est moi qui vadrouille entre la France et l’Espagne assez régulièrement. Bien sur c’est toujours le même rite : une dispute a l’annonce, un gros câlin au moment du départ et de superbes retrouvailles au retour! J »aime ce manque que la séparation procure mais j’aime aussi le retrouver en mode ours tout chamalow…
Profitez bien l’un de l’autre 😉
charlotte
Ce message tombe à pic pour moi, le mariage est encore loin (septembre/octobre) nous ne savons pas encore car on ne sait pas exactement la date du retour de djibouti.
Et monsieur part demain, la il est parti ramener ses bagages.
Ravie de savoir que je ne suis pas seule
Madame Diane
Pendant 2 ans, à cause du boulot de monsieur, nous étions très souvent éloignés l’un de l’autre, pour ne pas dire toutes les semaines. Et ce fut difficile. Très difficile. Pour lui, moins que pour moi. Enfin ça dépendait des semaines. À chaque fois la joie des retrouvailles mettait du piment, je me pomponnais, mettais les petits plats dans les grands. J’en ai passe des soirées en mode Bridget Jones pyjama pilou pilou, plateau télé seule ou avec les enfants et télé au lit à 20h30 … Au bout d’un moment je m’y suis habituée, commençant même à aimer ma vie de célibataire patachon la semaine … Pile poil quand il m’annonça que n’en pouvant plus de nos séparations, il venait juste de demander et d’obtenir un poste sédentaire. J’en fus presque déçue 🙂
Mais oui, il aime nous qualifier de fusionnels et c’est ce que nous sommes. Nous laissons nous aussi aux autres les activités séparées, les absences voulues. C’est soit nous deux soit aucun des deux. J’aime parfois m’absenter quelques heures pour faire du shopping (activité qu’il déteste) mais toujours avec ce cœur qui palpite des lors que je suis sur le point de rentrer pour le retrouver. Mais ça arrive généralement 2 à 3 fois/an car je m’arrange toujours pour que rien ne me sépare de lui, et des 2 derniers enfants, le week-end.
Madame Happy
Comme il est joli cet article 🙂 Pour avoir vécu dans deux pays différents pendant 9 mois je ne peux que te comprendre. Quand tu dis que tu dois te retenir pour ne pas pleurer quand tu le vois partir… Je te comprends tellement 😉 Mais il est vrai que ces séparations sont aussi très saines pour le couple, elles permettent de pouvoir se retrouver aussi seule et de retrouver les émois des premiers instants 🙂 Bon courage pour tes derniers préparatifs en tout cas <3