Une demande en mariage spontanée
Bien sûr, on avait parlé de mariage, mais comme d’une éventualité – ou plutôt d’une évidence – mais pas pour tout de suite. Lors de l’achat de la maison, le notaire a fait son travail en nous expliquant à quel point il serait utile de consolider notre histoire par une union légale. Oui oui, on y pensera. Là encore, pour nous c’était évident.
Pourtant, la demande de mon amoureux m’a prise totalement par surprise. Et mon Dieu, quel beau moment !
Nous habitions quasiment sur les bords d’une rivière il y deux ans. Nous avons donc entrepris de la remonter par tronçons. Depuis, on a gardé l’habitude de se faire de petites randonnées autour de chez nous. Une bouteille d’eau, deux barres de céréales dans un sac, et en avant !
Quand il m’a proposé une balade, un dimanche début aout, je me suis dit que d’aller prendre l’air nous ferait beaucoup de bien. Il faut dire que l’ambiance du moment était pour le moins pesante.
Au début de l’été, l’entreprise dans laquelle il travaillait ayant été liquidée, M. Orange était donc au chômage. Sa famille était en deuil, et lui très touché par le décès de son parrain mi-juillet. Vous vous en doutez, les vacances d’été ne comportaient pas de voyage ni à l’autre bout du monde, ni à l’autre bout de la France. Alors une bonne balade, trop bien !
Nous voilà donc en short et chaussures de rando dans la campagne. Comme d’habitude, nous nous sommes perdus, car les cartes de notre guide ne sont ni très récentes ni très précises. Et aussi parce j’ai une nette tendance à vouloir améliorer nos itinéraires à base de « tiens, ce ne serait pas un raccourci ce chemin-là ?». Donc on coupe un peu à travers champs, on avance, on mange des mures juste à point, on retrouve notre sentier d’origine et on s’arrête à un croisement, faire une pause à mi-chemin.
Et c’est là, au milieu de rien, alors que j’étais en débardeur, les cheveux collés de sueur et les mains tachées de violet, qu’il ma demandé en mariage. Un genou à terre, demande solennelle, « Mademoiselle Prénom Un, Prénom Deux, Nom de Famille, voulez-vous m’épouser ? ». OUI !!! Bien sûr, oui ! C’était trop bien, on était seuls au monde pour profiter du bonheur tout neuf de cette grande résolution.
En retournant jusqu’à la voiture, je lui ai posé trois questions. Et voici ses réponses :
- Tu t’es décidé quand ?
La certitude, pour lui, est arrivée l’an dernier, tandis qu’il me faisait réviser mes leçons de finances publiques pour le concours de rédacteur territorial. Il mesurait alors les efforts que j’étais capable de fournir pour nous faire un bel avenir. - Tu es prêt depuis longtemps ?
En fait, oui et non. S’il avait acheté la bague depuis plusieurs semaines, le décès de son parrain a été un élément déclencheur, comme un rappel : puisque la vie est courte, il faut la remplir de belles choses sans attendre. - Tu as organisé ça en détail ?
Non, juste une envie ce matin. En fait, c’est ce coté spontané que j’aime dans sa demande. Le mec capable de me demander en mariage, quand je suis un peu pouilleuse, je peux lui répondre oui « pour le pire » aussi.
Pourtant, j’aurais adoré aussi l’inverse exact, juste comme ça, avec lui et moi pomponnés au mieux de notre beauté…
On pourrait croire que j’ai oublié de vous en parler de LA BAGUE ! Eh bien non, mais elle mérite à elle seule un autre chapitre.
Et pour toi ? La demande était-elle d’un romantisme particulier, ou plus quotidienne ? Était-ce à un moment où tu t’y attendais ? Combien de temps ton homme a-t-il gardé la bague dans sa poche ? Était-ce à un moment où tu t’y attendais un peu ? Raconte-moi !
Marie Obrigada
Et ce concours de rédacteur ça a donné quoi ? Je suis HS, mais comme je le passe en septembre, ça m’intéresse aussi…
Sinon j’aime beaucoup le côté spontané de la demande. 🙂
delhome
Très belle demande , félicitations!!