Le faire-part : DIY, origami et concert d’Angèle
C’est sympa d’être coincé à la maison pour pouvoir réaliser ses faire-part. C’est moins sympa d’ignorer si la date inscrite dessus est correcte… Avec toutes mes pensées pour Mademoiselle Bridzh, Mademoiselle Nala, Mademoiselle Couture, Mademoiselle Mirabelle, et tous celles et ceux qui devaient se marier en cette période de Covid-19. (En espérant que Mademoiselle Ginger Boho n’en fasse pas partie…)
Nous c’est pour août, nous avons décidé d’y croire et nous avons envoyé, même si là, tout de suite, imaginer 350 personnes dans un espace confiné, ça tient de la science-fiction.
Alors si toi aussi tu veux y croire, si tu as du temps et du papier à perdre, n’hésite pas à faire comme nous, nous nous sommes bien amusés. Et à aller voir plein d’autres idées sur Mademoiselle Dentelle…

Crédits photo : Photo personnelle
La conception
J’étais chez ma fantastique et merveilleuse témoin (Lolotte, tu es la meilleure), et après avoir mangé, ri, commandé sur un coup de tête des billets pour aller voir Angèle, réalisé que nous nous étions fait bien arnaquées en payant trois fois le prix de base, ri encore parce que nous n’allions quand même pas en pleurer et chanter « Jalousie » pour faire passer, ma fantastique et merveilleuse témoin (on pourrait abréger FMT mais je ne suis pas certaine que ça lui rende justice de la même façon) m’a demandé ce que nous pouvions faire pour le mariage.
Mariage qui, à ce moment-là, n’aurait pas lieu avant plus d’une année.
Qu’est-ce qu’on fait dans ces cas-là ?
On se pose dans le canapé avec un mug de thé, des biscuits au caramel, un ordi et on ouvre Pinterest.
22 heures passées, nous nous extasions devant chaque bougie, chaque robe, chaque dentelle, chaque brin de gypsophile (un mot appris pendant les préparatifs, comme EVF et bridezilla) et on tombe sur une idée d’invitation magique : le coin-coin.
Il est 23 heures, on se regarde, on se dit : « Allez… » et on se lance dans la réalisation dudit faire-part. En deux minutes, un brouillon était prêt.

Crédits photo : Photo personnelle
Le brouillon.
Ensuite, le choix des polices d’écriture, la mise en place, le découpage des images…
À 2 heures, on s’arrête, on décide de reprendre le lendemain, avec la bénédiction de Monsieur Plume et c’est en mangeant face aux montagnes (ma fantastique et merveilleuse témoin a le bon goût de vivre en Valais, au pied des stations de ski) que nous terminons le prototype.
(Pour celles et ceux qui voudraient s’en inspirer : n’oubliez pas d’indiquer la date à laquelle vous souhaiter recevoir une réponse : ça vous évitera de commander un tampon hors de prix pour l’indiquer sur les enveloppes.)
Alors bien sûr, ça fait relativement peu d’infos… Mais nous avons complété tout ça par un document Word un peu moins joli (même si nous avons repris la police et que nous avons cherché à le rendre attrayant), mais beaucoup plus complet (en espérant n’avoir rien oublié, ce qui parait pourtant hautement improbable… Au moins le lien vers Mademoiselle Dentelle y est, le reste était oubliable).
Le choix du papier
Tout s’était passé si vite et si bien… il fallait qu’il y ait un écueil. Ce fut le choix du papier.
Recherches, passage en magasin, extase devant les plus beaux papiers, étranglement devant leur prix, renseignements, retour en magasin, découverte que les renseignements n’étaient pas les bons, crêpage de chignon avec Monsieur Plume, larmes « il vaut mieux que tu ailles seul chez tes parents, moi je rentre à la maison ».
Colère, explication, pardon et finalement satisfaction de voir que notre première dispute autour du mariage est si ridicule qu’elle servira d’épouvantail pour toutes les suivantes (« tu te souviens quand nous nous sommes disputés pour du papier ?! », un concept qui marche très bien, testé et approuvé par notre amitié avec ma fantastique et merveilleuse témoin… ça tient depuis sa naissance et nous n’oublierons jamais comment nous nous sommes battues pour un tutu doré).
Pour le papier ? C’est triste, mais c’est sur Internet que nous finissons par trouver notre bonheur. Plus triste encore, il a fallu le faire livrer en France (la Suisse est rayée de nombreux site de vente en ligne), chez mon petit frère (que je salue au passage et remercie encore d’être aller chercher mes milles feuilles de papier à La Poste et de m’avoir hébergée pour le festival d’Avignon, ce qui m’a permis entre autres choses (acheter des BD, rencontrer ses amis zinzins de génie et faire de la radio) de récupérer le fameux papier ! C’était très lourd, je le sais pour être passée de Monparnasse à Gare de Lyon en les tirant dans ma petite valise.
Que ne ferait-on pas pour un papier parchemin, joli, pas cher, au grammage parfait pour des origamis…

Crédits photo : Photo personnelle
La création
Non contents de faire les faire-part, nous avons décidé de réaliser également les enveloppes. Des mini enveloppes pour des mini faire-part.
Si, comme nous, tu es pour un max de DIY, voici comment créer une enveloppe avec une feuille carrée :

Crédits photo : Photo personnelle
La touche finale
Le sceau, comme dans le temps. Mais quand il y a plus de deux-cents sceaux à faire, petit conseil un peu décevant : le pistolet à cire, c’est vachement pratique (et moins cher).

Crédits photo : Photo personnelle
Ce que j’ai appris
- Il y a 12 plis dans un coin-coin. 8 dans une enveloppe. Donc 20 par faire-part. Je te laisse faire la multiplication par 200 et tu comprendras pourquoi le plioir est devenu mon meilleur ami.
- Il n’y a pas de plus beau compliment que « C’est vraiment vous, ce faire-part »
- L’encre à tampon qui « ne sèche pas tout de suite », c’est sûrement très pratique… mais pas que.
- Angèle mérite qu’on se fasse arnaquer pour assister à son concert, même si, passé 18 ans, le coup de vieux est violent…
- J’ai une témoin fantastique et merveilleuse, je l’aime de tout mon cœur (mais ça, je ne l’ai pas appris, je le savais déjà)
Et toi, à quoi ressembleront tes faire-part ? Plutôt DIY ou papeterie ? Quel genre d’invitation aimes-tu recevoir ? Et combien es-tu prêt.e à débourser pour écouter Angèle (histoire de jauger le degré auquel nous avons été arnaquées…)
Madame Chaton
Très chouettes et très originaux ces faire-parts !! Quel boulot de dingue !! J’avoue que j’en ai fait des DIY mais là je n’aurais pas eu ton courage! Mais c’est vrai que la satisfaction de dire « c’est moi qui l’ai fait » quand on nous demande vaut (presque) tout l’or du monde (ou le prix d’une place de concert pour Angèle) ?
Mademoiselle Plume
Merci 😀 Ce qu’il y a de bien avec les origamis, c’est qu’on va de plus en plus vite (et qu’on peut faire de skypes en même temps, pratique en temps de confinement 😉
Mlle couture
Han mais c’est magnifique !!! Quel boulot de dingue! ???
Mademoiselle Plume
Merci beaucoup ^^ Je me suis surtout bien amusée 😀 <3
Madame Pomme de Pin
Génial l’idée des cocottes sur du papier parchemin. Tu me donnes le tournis avec les quantités. Ca ne faisait pas trop lourd pour le prix du timbre le fait d’avoir un cachet de cire ?
Mademoiselle Plume
Non, au finale le cachet n’est pas lourd et comme les invitations sont très petites… mais c’est vrais que ça coute finalement assez cher, ne serait-ce que sur la quantité (bon, on en a aussi donné en main propre ^^ )